dimanche 8 août 2010

Lechevalier, B. (2006). Le cerveau de Mozart - La mémoire musicale

Ici, c'est d'un livre dont je voudrais parler. Bien sûr, un livre ne peut se résumer en 1 article, donc je vais essayer de faire un article pour chaque chapitre intéressant.

Chapitre 1: La mémoire musicale.
Il y est relaté comment W.A. Mozart a mémorisé en entier l'œuvre du Miserere et l'a ensuite retranscrite en intégralité, de mémoire. Cette anecdote est relatée pour introduire le concept particulier le mémoire musicale.
Selon Lechevalier, la mémoire musicale serait à la fois une mémoire procédurale, c'est à dire qu'on se souvient des mouvements à faire sur l'instrument, ou des mouvements que l'autre a fait, et on les reproduits. C'est également une part de mémoire sémantique, quand on essaye de se souvenir des informations liés à la mélodie entendue, pour reconnaître par exemple que tel morceau s'appelle New Born et qu'il a été fait par Muse. La mémoire musicale serait également en partie une mémoire épisodique, car on a toujours le souvenir d'endroits reliés à notre écoute de la musique, que la simple écoute d'un morceau peut rappeler. Enfin, la mémoire musicale serait également une mémoire de travail à long terme, concept nouveau de Baddeley (2000) que je tenterai d'approfondir en retrouvant l'article dont il est question, qui permet de manipuler des informations comme en mémoire de travail, mais sur un temps plus long que s'il s'agissait d'une mémoire de travail classique. On parle plus précisément du "buffer épisodique" pour le traitement de la musique.

Lechevalier nous indique également quelle est la différence dans la mémorisation d'une chanson et d'une mélodie uniquement instrumentale. On comprend bien que dans l'un, on active quelque part une partie de la zone du langage (bien que la zone du langage et la zone des paroles chantées ne soit pas la même, au vue des données neuropsychologiques de lésions affectant les unes et pas les autres) et que dans l'autre, c'est tout autre chose qui est activé. Le langage étant traité dans la partie gauche du cerveau, majoritairement, il y aurait une prédisposition à la mémoire des chansons chez les personnes au lobe temporal gauche plus développé, et une mémoire des mélodies, pour ceux qui ont le lobe temporal droit plus développé. De là à faire le lien avec le cerveau gauche analytique et le cerveau droit global, il n'y a qu'un pas, surtout lorsque Lechevalier parle dans son chapitre suivant de la perception de la mélodie globale...


Source: Lechevalier, B. (2006). Le cerveau de Mozart. Odile Jacob: Paris

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